L'eau de pluie collectée en aval de toitures inaccessibles permet de remplacer l'eau potable du réseau collectif dans des usages où l'eau n'a pas besoin d'être potable, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de la maison. La quantité d'eau qui peut être collectée dépend de la pluviométrie locale, qui se mesure en mm/an (1 mm correspondant à un litre d'eau par m2), de la surface projetée de la toiture et de la nature du toit, qui induit un certain coefficient de perte (compris entre 0,6 et 0,9).

Il est à noter que tout raccordement, qu’il soit temporaire ou permanent, du réseau d’eau de pluie avec le réseau de distribution d’eau destinée à la consommation humaine est interdit. L'usage de l'eau de pluie est interdit pour tout ce qui a trait à la consommation humaine et à l'hygiène des aliments .

Pour en savoir plus sur la réglementation en vigueur, se référer à l' Arrêté du 21 août 2008 relatif à la récupération des eaux de pluie et à leur usage à l'intérieur et à l'extérieur des bâtiments.

L'eau de ruissellement ne peut en aucun cas être traitée comme l'eau de pluie collectée en aval de toitures inaccessibles. Elle est liée à l'existence de surfaces imperméables créées par le particulier sur sa parcelle (par exemple, un parking bétonné ou revêtu d'enrobé). Cette eau est considérée par le législateur comme impropre aux usages de l'eau de pluie décrits précédemment.

Les collectivités locales recommandent  au particulier d'éviter d'imperméabiliser les sols, d'assurer l'infiltration des petites pluies (inférieures à 10 mm/ jour) sur sa parcelle et d'éviter le rejet massif d'eau de ruissellement dans le réseau collectif des eaux pluviales en cas de pluies plus importantes.

Les problématiques de l'eau de ruissellement sont donc les conditions de sa réutilisation éventuelle, de son infiltration et de sa régulation en cas de fortes pluies. Elles doivent être étudiées au cas par cas, selon les spécificités de la parcelle.

L'eau de nappe peut provenir d'un puits préexistant ou d'un forage réalisé sur la parcelle.

Un usage des puits pour la consommation humaine ou l'hygiène des aliments est vivement déconseillé et strictement règlementé. L'usage des eaux de puits ou de forage pour des applications autres que la consommation humaine ou l'hygiène des aliments n'obéit pas à des règlementations particulières. Il est important de retenir que dans tous les cas, il doit y avoir une stricte séparation du réseau d'eau potable collectif et du réseau d'eau de puits ou de forage.

L'ARS de Nouvelle-Aquitaine (Poitou-Charente) a édité un Guide pratique intitulé "Préconisations d'utilisation des eaux de pluie, puits et forages privés dans les habitations", qui précise les obligations déclaratives des propriétaires et la réglementation en matière sanitaire.

Dans la mesure du possible, l’évacuation de l'eau de piscine  (sauf eau salée) doit se faire par infiltration dans le sol. En cas d'impossibilité technique, cette évacuation peut se faire dans le réseau d’eaux pluviales après avoir obtenu une autorisation préalable du Maire ou de la collectivité locale.

Pour valoriser l'eau de piscine et pouvoir l'utiliser, par exemple pour arroser des plantes, il convient d'éliminer le chlore. Cette opération peut se faire par décantation dans une cuve ou par utilisation d'un déchlorinateur qui rendra à l'eau un pH neutre. L'eau de piscine représentera alors une réserve importante d'eau réutilisable pour de multiples applications.

L'équipement de stockage de l'eau en vue de sa réutilisation, que celle-ci soit intérieure ou extérieure à l'habitation, est impérativement composé d'un filtre autonettoyant, d'une cuve de stockage,  d'un couvercle anti-moustique et anti-rongeur, d'une pompe et d'un ensemble d'éléments périphériques.

Le dimensionnement de la cuve de stockage se fait en fonction des modalités futures d'utilisation de l'eau et de données objectives comme la surface du jardin ou le nombre de personnes vivant dans l'habitation.

L'équipement de stockage de l'eau en vue de sa régulation protège le réseau public en maîtrisant le débit sortant, conformément aux règlementations de  la collectivité locale concernée. Le principe est d'avoir un débit sortant conforme à la règlementation locale et significativement inférieur au débit entrant. L'excédent d'eau entrante est alors stocké dans la cuve de rétention.

L'équipement de stockage est composé d'un filtre autonettoyant, d'une cuve de stockage,  d'un couvercle anti-moustique et anti-rongeur, d'un disque de régulation et d'un ensemble d'éléments périphériques.

Le dimensionnement de la cuve est fonction de la règlementation locale et des caractéristiques de la parcelle.

L'arrosage (avec le lavage de véhicules) représente en moyenne 6% de la consommation de l'eau des ménages. Il est important que l'eau soit de bonne qualité, tant sur le plan chimique que microbiologique, si celle-ci sert à arroser des légumes ou fruits destinés à la consommation humaine.

L'intérêt majeur de disposer d'un équipement permettant la réutilisation de l'eau de pluie, de puits ou de forage est de pouvoir arroser de façon régulière, y compris en période de sècheresse lorsque l'utilisation d'eau potable est interdite.

Le dimensionnement de l'équipement doit être établi en fonction de la pluviométrie locale, de la surface de la parcelle ainsi que des besoins en eau de la végétation.

Les sanitaires représentent en moyenne 20 % de la consommation de l'eau des ménage. On évalue celle-ci à 15 m3 par an et par personne.

L’alimentation de la chasse d’eau et le lavage des sols ne posent pas de problèmes particulier sous réserve du respect de la règlementation, c'est à dire de l'installation de l'équipement adéquat et de son bon entretien.

Le dimensionnement de l'équipement pour cette application doit donc faire l'objet d'une étude au cas par cas.

Les dômes d'infiltration de 900 litres sont une solution d'infiltration, qui s'installe en sortie d'un équipement de stockage de l'eau en vue de sa régulation.